Le Musée du Platin possède des collections riches et hétérogènes composées de fonds archéologiques et d’architecture médiévale, d’ethnographie régionale, d’art et de traditions populaires, de mobilier, d’histoire maritime, de maquettes et dioramas, photographiques. La plupart des objets provient de dons de Flottais.
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Archéologie et architecture médiévale
Les collections archéologiques proviennent principalement de fouilles réalisées sur le site de l’abbaye des Châteliers.
De nombreux carreaux de pavement, des éléments d’architecture (chapiteaux, clés de voûte…), des sculptures (parfois colorées), quelques pièces de monnaie constituent l’essentiel de cette collection.
Ethnographie régionale, arts et traditions populaires, mobilier
Sont regroupés ici les outils, les vêtements, les meubles, les accessoires et les objets de la vie quotidienne.
Ils témoignent des traditions, des gestes et des savoir-faire rétais et illustrent la vie et l’organisation sociale des habitants.
Le musée possède notamment une riche collection de coiffes rétaises et charentaises !
Histoire maritime
L’histoire maritime constitue la principale collection du Musée du Platin de par la vocation maritime de l’association.
Outils et matériel de pêche, objets marins, maquettes de bateaux, panneaux signalétiques de la RDPE, canots et bouées de sauvetage… racontent l’histoire maritime de l’île.
Collection photographique Bonin
Grâce à deux de ses membres, l’association accède dès la fin des années 90 à une collection unique, riche de près de 800 plaques photographiques originales prises à La Flotte entre le début du XXe siècle et la Seconde Guerre Mondiale. Ces photos prises par Eugène-Nemours BONIN, sont pour la plupart des portraits d’une étonnante justesse.
L’association possède également une de ses oeuvres peintes : elle représente trois danseuses et servit de rideau de fond de scène de la salle des fêtes de la Mairie de La Flotte. Dans de nombreuses familles Rétaises, il n’est pas rare de trouver une peinture, un dessin, des photos d’Eugène-Nemours BONIN qui reste encore, par son originalté, très présent dans les mémoires.
La précision des clichés, portraits ou groupes, a permis de faire connaître et raconter de nombreuses anecdotes sur les personnes. Une femme raconte : « Lorsque j’avais deux ans, ma mère m’emmena me faire photographier chez Nemours BONIN. Nous arrivons dans l’atelier, Nemours est dans le jardin, avec ses abeilles. Il nous entend et entre à son tour, suivi de ses abeilles qui se mettent à voleter autour de moi. Je suis terrorisée. Nemours BONIN, m’empoigne et, tout en me calmant et en m’afirmant qu’il n’y a aucun danger, me pose doucement sur le piédestal qui lui sers de décor, me tire le portrait, me repose et repart tout aussi tranquillement dans son jardin pour continuer à soigner ses abeilles. »
L’auteur (biographie rédigée par ses petits-enfants)
Eugène-Nemours Bonin est né à La Flotte-en-Ré, de père et de mère Flottais. Il perd son père à l’âge de 7 ans et reste seul avec sa mère – qu’il prend pour modèle. N’ayant pu apprendre le métier d’ébéniste de son père, il devient peintre en bâtiment à 14 ans. Puis il découvre la peinture sur toile et la photographie. Autodidacte de ces deux disciplines, il s’installe vers 1914 comme photographe à La Flotte où de nombreux habitants lui demandent des portraits. Il peint également des décors de scène de théâtre pour des pièces montées par les comédiens du village, la plus célèbre étant « Les deux orphelines ».
Il est ensuite infirmier à l’hôpital de Saint-Martin-de-Ré, puis envoyé en Salonique (Grèce) en 1915 en tant que brancardier. A son retour de la Grande Guerre, il partage son activité entre La Flotte et la région parisienne où il expose au salon des artistes français au Grand Palais en 1925. En 1929, il s’installe à Paris comme hôtelier. Vers 1940, de retour sur l’île, il continue à peindre et à collectionner les meubles anciens et les objets jusqu’à sa mort le 7 décembre 1956 à Saint-Martin, à l’âge de 83 ans.