Commandée par la famille d’un jeune pêcheur normand à l’occasion de son mariage, elle est semi pontée, armée à la voile pour la pêche à la crevette. Le crevettier se caractérise par sa capacité à tracter des chaluts entre deux eaux, au nombre de 2 à 3, de petite taille et à nappe sélective (il sépare les poissons des crevettes). La grande baignoire profonde permet de recevoir les filets et les caisses de tri. Fin des années 70, elle est démâtée, sur motorisée, et pontée pour servir à la pêche entre Cherbourg et Le Havre. Cédée en 1998 à un passionné de traditions marines. Celui-ci, pendant 4 ans la restaure dans sa configuration originale, il ajoute des éléments de confort (bancs) puis la base sur l’Ile de Ré (à Ars). Henri Lutgen, le maître charpentier de marine qui a construit la Marie-Etoile, a fait une longue étape lors de son compagnonnage dans les chantiers navals d’Oléron et de Marennes, constructeurs des bateaux des pertuis charentais. La Marie Etoile est en cours d’inscription à l’inventaire du conservatoire du patrimoine maritime de Basse Normandie.
Début 2013, elle est acquise par un maître voilier retraité, passionné lui aussi de voiliers anciens. Il fait partie des animateurs de « Flottille en pertuis », association rhétaise qui protège et fait vivre les bateaux de travail des pertuis du début du 20ème siècle, et gère « la Maison du Platin », musée de la vie sur l’Ile de Ré.
Longueur hors tout : 9,70 m – Longueur de coque : 7,05 m – Largeur : 2,62 m – Tirant d’eau : 1,10 m – Surface de voilure : 54 m² – Construction en chêne pour les pièces maîtresses et en sapin – Coque blanche – Grande voile blanche, foc et trinquette ocre.
Chaloupe Crevettier, Gréée en cotre. Construction classique à Courseulles (Basse Normandie) en 1956. Moteur inbord diesel 21cv.