
Depuis 1960 et pendant plus de trente ans l’Aurore et Calixte franchirent les murailles de Saint-Martin-de-Ré pour aller pêcher dans le Pertuis Breton, il n’y a pas très longtemps, au début de ce siècle, on pouvait les voir tous les deux dans le port de Saint-Martin : après une si longue expérience de la mer, le marin ressemblait un peu à son bateau et réciproquement : ils avaient presque le même age !
L’histoire de l’Aurore a commencé en 1926 au Chantier Mignon de Marennes pour le compte d’une famille d’ostréiculteurs du chenal d’Ors. Le bateau servait aussi de temps en temps pour la pêche au chalut à perche ou pour la drague aux pétoncles. À l’époque on exerçait souvent plusieurs métiers en fonction des saisons, y compris parfois le métier de paysan de la mer et de… la terre.
L’Aurore méritait d’entrer dans le patrimoine, comme témoin silencieux d’une longue histoire de labeur. Restauré en 2003 par le Chantier de Daniel Despierre à La Rochelle, le bateau fut sérieusement révisé, semi ponté avec une baignoire et regréé selon les habitudes de notre région : coque blanche et pavois bleu selon la tradition oléronnaise, grande voile aurique cachou, foc, trinquette et flèche champagne. Dans le port de La Flotte, l’Aurore fait aujourd’hui honneur à la collection de Flottille en Pertuis.
Depuis le 25 novembre 2009, Aurore est inscrit Monument Historique.
Longueur hors tout : 10,50 m – Longueur de coque : 7,84 m – Largeur au maître bau : 2,77 m – Tirant d’eau : 0,90 m – Surface de voilure : 53 m².
Construction classique à franc bord en chêne pour la structure et pin d’Oregon. Étrave droite, arrière à tableau après une très courte voûte.
Depuis plus de 80 ans Amphitrite offre sa silhouette élégante à l’admiration des terriens : étrave bien droite qui fend les flots avec aisance, coque blanche, arrière à tableau, pavois bleu, grande voile, foc et trinquette blancs, flèche rouge.
Construit en 1927 Amphitrite est un des plus anciens parmi les survivants de la riche production des Chantiers Bernard de La Tremblade. Son premier propriétaire avait demandé un bateau pour la pêche au chalut à perche, au filet ou pour les casiers, donc un bateau bien défendu et plutôt performant à la voile, d’autant plus qu’il aimait bien conduire la flotte à l’occasion des régates d’été ! Ces caractéristiques ne l’ont pas empêché d’avoir aussi une brève carrière dans l’ostréiculture, mais sans doute n’était-il pas le mieux adapté, aussi est-il revenu à son premier métier jusqu’à son désarmement en 1987. Heureusement il fut sauvé et restauré au Chantier Paraveau de Marennes. Le petit rouf fut déposé et remplacé par une baignoire plus adaptée au confort d’un équipage familial pour les sorties à la journée.
Classé Monument Historique le 10 décembre 2012, il a bénéficié d’une restauration complète (étrave, quille et étambot) au Chantier du Bois Marin d’Oléron, pilotée et subventionnée par la DRAC Poitou-Charentes.
C’est aujourd’hui un précieux témoin des sloops de pêche typiques des pertuis charentais. Basé à La Flotte en Ré, il navigue pour Flottille en Pertuis.
Longueur hors tout : 9,50 m, longueur de coque 7,07 m – Largeur : 2,79 m – Tirant d’eau : 1,10 m – Poids : 3 tonnes – Surface de voilure au près : 42 m².
Construction Bernard : pièces maîtresses en chêne, bordés en pin.
Article sur la restauration d’Amphitrite, cliquez ici.
Télécharger le plan de voilure, ici.
Télécharger le plan de formes, ici.
Télécharger le plan de charpente et pont, ici.